HARFLEUR Historique par Dominique SEMENT

                              Randonnée du lundi 17 décembre 2018

Quarante-trois marcheurs ont rendez-vous au parking de la forge à Harfleur pour une visite guidée de la Ville.                                                                                

On commence par un peu d’histoire : Déjà connue au V siècle  « Caracotinum » cité gallo-romaine, est l’avant-port de Juliobona. Construite entre les rivières Lézarde et Saint-Laurent, elle fut un port de commerce, un port militaire et un port de pêche. Ce sont les Vikings qui lui donnèrent son nom, encore actuel, qui signifie en norrois « port du nord »par rapport à Honfleur « port du sud ». Le Havre n’a pas encore vu le jour. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver de nombreux objets et un cimetière mérovingien. Il y a peu d’archives car elles ont été brûlées par 2 fois, en 1415 et pendant la révolution de 1789. Au Moyen Age, ce port contrôlant l’accès à Lutèce se développa. Mais il dut lutter contre les Anglais. Des fortifications furent érigées à l’époque de la guerre de cent ans pour protéger la ville et le port militaire. En 1415, Henry V d’Angleterre, attaquant par le nord, prit la ville grâce à une brèche (aujourd’hui « la Brèque ») dans l’enceinte de la ville.

Durant les périodes de paix, des travaux furent entrepris car le port s’envasait de plus en plus.Il fallait trouver un nouveau hâvre pour abriter les navires. C’est François I° qui décida la fondation du port et de la ville du Hâvre de Grâce..Ce fut la fin de la prospérité pour Harfleur.

Les guides nous emmènent vers les lieux intéressants de la ville. Derrière la mairie, dans le jardin, nous apercevons l’entrée d’une glacière aujourd’hui condamnée.

Nous arrivons derrière la Mairie, château classique de briques, de pierres et silex de 1653. Il eut plusieurs propriétaire , fut occupé par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale, puis fut racheté par la ville.

Nous arrivons ensuite devant le musée du prieuré. Appelé hôtel des Portugais, il fut autrefois une auberge ( où logeaient des voyageurs commerçants portugais) , une maison close, fut aussi gérée par l’abbaye de Montivilliers, devint une ferme puis un musée.

Près de là un hôtel particulier, superbe maison à pans de bois inhabitée, nécessiterait de gros et coûteux travaux de restauration inenvisageables.                                                                                                                      

L’église St Martin, de style gothique flamboyant construite au XV siècle aurait dû être deux fois plus grande. Mais à cause de la chute d’activité en raison de la construction du havre, une si grande église devenait inutile. Ne pouvant y entrer nous avons malgré tout pu voir les vitraux modernes imaginés par Piffaretti qui ont remplacé ceux d’origine détruits pendant les guerres.                                                                                         

Dans les rues étroites  nous découvrons la  « maison au sauvage ». La « maison aux pampres », la « maison des pêcheurs »à colombages, avec encorbellements. La rue des 104 rappelle la bataille dirigée par Jehan de Grouchy pour chasser les Anglais de la ville en 1435 mais au prix de 104 morts.

Les archéologues ont  retrouvé des ruines de l’enceinte de la ville qui comportait 3 portes dont celle de Rouen appelée aussi « aux cerfs » et l’emplacement du pont-levis. Des fouilles archéologiques y sont encore effectuées régulièrement. On peut encore se promener dans une partie des douves creusées dans la falaise et y voir des ruines de tours.

 La visite se termine après 2 heures d’Histoire et d’histoires contées par les bénévoles de l’association qui ont bien voulu nous faire profiter de leurs connaissances.

A bientôt pour d’autres randonnées visites.

D.S